Frédéric Maurin
Après des études d’ingénieur, Frédéric Maurin se consacre entièrement à la musique, poursuivant ses études à Paris tant en interprétation jazz qu’en composition classique. De 2005 à 2018, il dirige le grand ensemble Ping Machine, orchestre reconnu comme une référence de la scène jazz européenne des années 2010. Influencée par des compositeurs aussi divers que Gérard Grisey, Steve Coleman, György Ligeti, Frank Zappa ou le groupe Meshuggah, la musique qu’il compose est décrite comme « une utopie musicale » par France Musique.
Depuis 2015, il se forme à l’Ircam aux logiciels Max et Open Music afin d’utiliser dans ses compositions de l’électronique créée sur mesure, ouvrant ainsi de nouvelles possibilités timbrales à son travail d’écriture et développant des interactions en temps réel entre improvisateurs et machines au sein de l’orchestre.
Considérant que la musique n’est pas seulement l’objet de questionnements théoriques et esthétiques, mais que c’est également un objet culturel en rapport avec le champ social, il choisit de s’impliquer collectivement : il a été de 2011 à 2017 président de Grands Formats, fédération des grands ensembles et des collectifs de jazz et de musiques improvisées, de 2015 à 2018 membre du conseil d’administration du Profedim. Depuis 2024, il est vice-président du Syndicat français des compositrices et compositeurs de Musique Contemporaine.
En juillet 2018, il est nommé directeur artistique de l’Orchestre National de Jazz. De 2018 à 2024, il propose une évolution importante de l’ONJ et met en place un orchestre intergénérationnel à géométrie variable capable d’interpréter des répertoires aux instrumentations et aux esthétiques variées. Par ailleurs, il propose pour la première fois depuis la création de l’orchestre, des effectifs constitués d’autant de femmes que d’hommes, ce qui représente un changement radical dans le milieu encore peu féminisé qu’est le jazz en France.
Frédéric Maurin reçoit de nombreux prix et récompenses dont le Grand Prix Sacem du répertoire jeune public pour Dracula (ONJ), également Prix Jeunesse de l’Académie Charles Cros; plusieurs nominations aux Victoires du Jazz – ONJ Victoire d’honneur en 2020 – et est Chevalier des Arts et Lettres.
En 2024, il est lauréat du Grand Prix Lycéen des compositeurs – Superphoniques de la Maison de la Musique Contemporaine. Deux nouvelles pièces qu’il a écrites sont jouées en janvier 2025 par l’Ensemble Intercontemporain et l’Orchestre National de Jazz ainsi qu’une nouvelle pièce symphonique pour l’Orchestre National de France créée en mars 2025 à la Maison de la Radio et de la Musique.
Photo © Sylvain Gripoix